L'empire féodale Soon suit une hierarchie stricte, à la société divisée en caste et organisée selon des principes astrologique. Extrêmement industrieuse, elle s'est répandue sur tout Mon-Soon, la planète-miracle, seule terraformation réussie où ont peu pratique l'agriculture intensive. La Sève qui en est extrait est tellement indispensable qu'elle permet aux Soon une large tolérances sur ses pratiques les moins “fédérales” comme, par exemple, le clonage intensif de la main d'oeuvre.

Les clones sont extrait de la même base génétique “Jiang”, déclinée en caste, qui ne se mélange jamais avec l'aristocratie “pure”.

● les Jiang Feng sont tout au bas de l'échelle, des ouvriers non-qualifiés, stériles et -avouons-le- un tantinet débiles qui servent dans les vastes plantations agricoles, les pêcherie ou les usines de MonSoon
● les Jiang Jià, déjà plus dégourdis, sont les techniciens “à tout faire” qui s'occupent aussi bien des machines-outils que de construction ou de mécanique. Et s'ils ne seraient pas tous capables de décrocher leur BEPC, ceux-là sont fertiles, pour peu qu'ils se reproduisent avec…
● les Jiang Ling, des matrones aux larges hanches dont la double fonction est premièrement d'enfanter plein de main d’œuvre, deuxièmement de gérer les neuneus précédents : quand elles ne sont pas enceintes des Jiang Jià, les Ling sont donc généralement à la tête des exploitations, des chantiers et des entreprises où bossent les castes inférieures (mâles).
● les Jiang Hué ont été conçues pour être les courtisanes stériles, les infirmières, les secrétaires et les gouvernantes de l'aristocratie (patriarcale) des Soon : belles, intelligentes, élevées à être délicates et prévenantes, elles sont la fine fleur des Jiang… et elles le savent.

Avec le temps, certains Jiang se sont enfuis, tandis que d'autres ont été vendu sans aucun remord par des aristocrates en manque de liquidités. Ils sont partout dans le secteur, à travailler dans des exploitations minières trop dangereuses en bordure de Maelstrom ou à bosser pour des Tryades sur des stations pourries.

Au final, c'est une vraie diaspora qui s'est organisée, principalement en direction du consortium eridien, qui accueille toute la misère du monde, mais ne sait pas vraiment quoi en faire. Vu que sur le chemin, les clones ont pu découvrir les joies du libéralisme consummériste à tout crin et, en même temps, les théories gauchistes, qu'elles soient égalitaristes (prônant l'égalité de droit entre les Genos et les “autres” humains), libertaires ou carrément soviétiques.
Il s'agit donc maintenant pour les Jiang de se former un mouvement politique cohérent pour vivre paisiblement dans le Triangle.